HARCHOUCHE Mohamed *

HARCHOUCHE Mohamed

Né le 30/12/1921. Docker. Rue des Pyramides. Enlevé le 12 juin 1957 par les parachutistes. Pas de réponse de l’armée en octobre. Nouvelle recherche du SLNA en avril 1958 .

Disparu. Voir ci-dessous le témoignage de son petit-fils.

Abréviations des principales sources utilisées :/p>

SLNA : « Fiches de renseignement » du Service des Liaisons Nord-Africaines : « Personnes arrêtées, demandes de recherche transmises au commandement militaire », ANOM, 91/ 4 I 62.

Liste SLNA : mention sur une liste de rappels adressée à l’armée par le SLNA en octobre 1957, la fiche de renseignement correspondant n’étant pas archivée). ANOM, 91/ 4 I 62

CV : Jacques Vergès, Michel Zavrian, Maurice Courrégé, Les disparus, le cahier vert, Lausanne, La Cité, 1959.

Archives Teitgen : Archives confiées par Paul Teitgen à Georgette Elgey, Archives Nationales, 561AP/41.

SHD : divers fonds du Service Historique des Armées, GR 1 H

CS : archives des deux commissions de Sauvegarde des droits et libertés individuels (1957-1962), Archives Nationales, F/60/3124-F/60/3231.

Presse algérienne (1962-1963) : documents fournis par Malika Rahal.

4 commentaires

  1. Ammar Kessab Répondre

    C’est mon grand père maternel. Merci pour ce document qui nous permet d’avoir la preuve irréfutable de son arrestation par l’armée, même si nous n’avons jamais douté du reçit de notre grand-mère. Elle nous raconte cette nuit du 21 juin, nuit de son enlèvement, comme la fin du monde. Il est porté disparu jusqu’a nos jours. Il a laissé cette nuit 4 filles, entre 1 été 5 ans, dont ma mère.

    • HistoireColoniale

      Merci beaucoup pour votre témoignage. Vous êtes la première personne à identifier quelqu’un sur le site. N’hésitez pas si vous reviennent des précisions, notamment sur les circonstances, à nous les communiquer. A bientôt. Fabrice Riceputi

  2. Ammar Kessab Répondre

    Ma famille ne manquera pas de vous envoyer tout nouveau témoignage qui peut renforcer votre salutaire entreprise d’historiens. Ma famille est encore sous l’effet de l’émotion après la découverte de ce document. Je note une petite faute dans la retranscription du prénom de ma grand-mère, toujours vivante (Yamina et non pas Yasmina). Elle passait des journées entières (avec la mère de mon grand-père), pendant plusieurs mois, debout avec ses quatre filles, devant la préfecture pour avoir des nouvelles. Un jour, elle a croisé lors de ses recherches un militaire haut placé (elle dit que c’etait le général Massu !) qui lui a dit que son mari etait mort, jeté depuis un hélicoptère dans la mer, et que ce n’était plus la peine de le chercher. La famille avait depuis arrêté les recherches. Je confirme ce que vous avez écrit dans l’un de vos articles : dès l’indépendance, mon grand-père a été reconnu comme « Chahid » martyr, le Bld des Barreaux Rouges dans les hauteurs d’Alger porte d’ailleurs son nom. Ma grand-mère a été reconnue aussitôt comme « femme de martyr ».

  3. Ammar Kessab Répondre

    Bonjour,

    Encore une fois, félicitations et merci pour le travail accompli : il donne un sens à la vie de plusieurs familles qui ont été marquées par la disparition d’un proche, mon grand-père dans le cas de ma famille. Anonyme pour les autorités françaises, il ne l’a pas été parmi ses quatre filles et ses petits-enfants. Sa photo est toujours accrochée dans la maison de ma grand-mère, et la radio qu’il utilisait pour écouter les informations décore toujours le salon. Le récit de son enlèvement et sa disparition par ma grand-mère nous hante jusqu’à aujourd’hui, c’est une blessure intragénérationnelle, mais c’est également ce qui nous a permis de nous transcender, car ne nous pouvons pas concevoir que le sacrifice de notre grand-père, qui était docker au port d’Alger, soit vain : ses petits-enfants sont aujourd’hui médecins, ingénieurs, professeurs d’université, en Algérie et ailleurs.

    La réaction de ma grand-mère été mitigée, curieuse de savoir ce que le document contenait, mais également pas très surprise, car elle dit que la France sait, évidement, ce qu’elle a fait. Elle se demande comment on a pu obtenir ce document !

    Trois mois avant sa disparition, mon grand-père a été emprisonné une première fois pendant 15 jours, il était déjà rentré à la maison les pieds pleins de pues, à cause de la torture par l’électricité. Au fond de lui, il savait que les militaires allaient revenir, selon ma grand-mère.

    Elle m’a raconté pour la énième fois comment les militaires (bérets rouges selon elle) sont venus le chercher à 1 heure du matin, il avait pris un coup de crosse sur le visage dès qu’il a ouvert la porte, et il était tout en sang, il a essayé de s’en fuir à l’étage mais en vain. Les militaires avaient quasiment détruit le petit appartement à la Casbah pour chercher quelque chose : ils n’avaient rien trouver. Ma plus jeune tante avait 3 mois. Par contre, elle ne se rappelle pas avoir été reçue par la préfecture pour déposer une demande de renseignement !

    Ammar Kessab

Répondre à Ammar Kessab Annuler la réponse

Nous attirons l’attention des lecteurs sur le fait que ce site concerne les personnes victimes de la grande répression d’Alger durant l’année 1957. Le même travail est nécessaire pour l’ensemble de la guerre d’indépendance algérienne et pour l’ensemble du territoire algérien, mais nous ne pourrons publier les commentaires ou les messages qui ne concerneraient pas la région d’Alger et l’année 1957.
Merci de préciser les sources sur lesquelles vous vous basez.
Si vous souhaitez y joindre des documents utiliser le formulaire de cette autre page

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *