REGGAD Mokhtar*

REGGAD Mokhtar

N’a pas survécu à la disparition forcée.

Dans leurs recherches, ses proches se sont adressés à la préfecture d’Alger. Une fiche du Service des liaisons nord-africaines indique en 1958 qu’il est né en 1916 à Djelfa, est brigadier au cabinet du ministre résident, habite à la cité Diar-el-Mahçoul et est enlevé le 1er mars 1957 à 17 h aux environs du Gouvernement Général par les parachutistes. On sait également que le Service des liaisons nord-africaines n’avait eu aucune réponse le concernant de la part de l’armée en octobre 1957. Ce service a réémis une fiche le concernant en octobre 1958. En octobre 1961 l’armée française affirme qu’arrêté pour « contrôle » le « 22 février 1957 », il aurait été « libéré » le lendemain, comme cela avait déjà été affirmé en février 1959. Selon les historiens, cette version de la libération est souvent une version mensongère utilisée par les parachutistes lorsque la personne est morte durant sa détention, soit qu’elle ait été torturée à mort, soit qu’elle ait été assassinée. Mohamed Reggad est donc probablement mort durant sa détention.

Sa disparition définitive après son enlèvement nous est confirmée par sa fille, qui nous fournit photo et documents le 23 septembre 2022 : « mon père était enlevé 1er mai 1957 de son travaille aux palais du gouvernement par l’armée française jusqu’à présent on a aucun nouvelle sur lui ! ».

Sources concernant Mohamed Reggad :

  • Fiche de renseignement du Service des liaisons nord-africaines (SLNA), Archives Nationales d’Outre-Mer (ANOM / Aix-en-Provence, France).
  • Liste du Service des liaisons nord-africaines (SLNA) d’octobre 1957, ANOM
  • Correspondance par mail avec sa fille le 23 septembre 2022.

Sa fille joint ces documents:

– Laissez-passer professionnel de Reggad Mokhtar, brigadier au cabinet du ministre résidant ; sa carte d’affilié à la mutuelle des fonctionnaires.

– Réponse en octobre 1961 de l’armée française affirmant qu’arrêté pour « contrôle » le « 22 février 1957 », il aurait été « libéré » le lendemain, comme cela avait déjà été affirmé en février 1959.

 

 

 

 

Abréviations des principales sources utilisées :/p>

SLNA : « Fiches de renseignement » du Service des Liaisons Nord-Africaines : « Personnes arrêtées, demandes de recherche transmises au commandement militaire », ANOM, 91/ 4 I 62.

Liste SLNA : mention sur une liste de rappels adressée à l’armée par le SLNA en octobre 1957, la fiche de renseignement correspondant n’étant pas archivée). ANOM, 91/ 4 I 62

CV : Jacques Vergès, Michel Zavrian, Maurice Courrégé, Les disparus, le cahier vert, Lausanne, La Cité, 1959.

Archives Teitgen : Archives confiées par Paul Teitgen à Georgette Elgey, Archives Nationales, 561AP/41.

SHD : divers fonds du Service Historique des Armées, GR 1 H

CS : archives des deux commissions de Sauvegarde des droits et libertés individuels (1957-1962), Archives Nationales, F/60/3124-F/60/3231.

Presse algérienne (1962-1963) : documents fournis par Malika Rahal.

4 commentaires

  1. reggad fatiha Répondre

    mon père était enlevé 1er mai 1957 de son travaille aux palais du gouvernement par l’armé française
    jusqu’à présent on a aucun nouvelle sur lui !

    • Reggad fatiha

      Vous avais un mail ou faire joindre des documents.

  2. reggad fatiha Répondre

    mon père a été enlever de son travaille le 8 mars pendant la grève par l’armée du comodont bejar depuis ce temps la aucune nouvelle jusqu’à pressant juste après ma naissance j’avait 26 jour je suis la fille unique d’après son amie il sont été torturé et le lendemain minuit ils ont était fusillée mes ou ! ont c’est pas

  3. Billy zak Répondre

    Que dieux soit avec vous ma soeur tout le soutien de ma part force a toi 😢, j ai remarqué que ton père a eu la même carte d imatriculation et d affiliation des fonctionnaires de l administration centrale la même que de mon grand-père ils était tous des fonctionnaires d’état

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