AIBOUD Abderrahmane
Victime de disparition forcée. N’a pas survécu (témoignage de son fils ci-dessous)
33 ans. Employé à l’Etat Civil d’Alger. Enlevé le 25 mai 1957 par la « Sûreté » (DST), en même temps que son frère Ahmed AIBOUD, lui aussi employé à l’Etat Civil (voir sa notice). Pas de réponse de l’armée en octobre. (SLNA)
Déclaré par l’armée française libéré et remis à sa famille.
Entretien par courriel avec Omar Aïboud :
Questions de 1000autres, après réception des documents ci-dessous :
Massu affirme dans son livre que Ben Mhidi avait deux cartes d’identité au nom de votre père. Savez-vous pourquoi et comment ? Votre père et son frère Ahmed se servaient-ils de leur poste à l’Etat civil d’Alger pour aider des combattants ? Mais pourquoi lui avoir donné des papiers à son nom ?
Les militaires ont-ils arrêté votre père parce qu’ils avaient trouvé ces
papiers à son nom ou pour une autre raison ?
Enfin, les certificats datent sa mort du mois de décembre 1957 et la
situent à El Biar. Savez-vous pourquoi ?
Sont joints au témoignage, outre une photo, les documents reproduits ci-dessous :
- une réponse du commandement militaire, datée du 23 juin 1958, qui affirme que A. Aiboud a été « libéré le 5 juin 1957 et remis à sa famille ». On notera que le jour même de cette prétendue libération, le 5 juin 1957, sa famille demandait une première fois de ses nouvelles à la préfecture d’Alger (fiche du SLNA ci-dessous).
- une réponse de Suzanne Massu et de son « œuvre sociale » qui affirme quelques jours plus tard, le 4 juillet 1958, que le même commandement militaire ne disposerait d’aucune information sur A. Aiboud.
- Un arrêté municipal attribuant une prime mensuelle de technicité et de rendement à l’employé à l’Etat civil A.Aiboud.
- Un second arrêté indiquant qu’A. Aïboud est placé par le maire d’Alger « en congé de détente »(sic) pour 11 jours à compter de sa date d’arrestation par l’armée, puis que son traitement est privé de traitement « jusqu’à nouvel ordre »
- Un extrait du livre de Jacques Massu, La Vraie Bataille d’Alger (1971), dans lequel le général répète avec force détails la version officielle et mensongère du « suicide » de Larbi Ben M’hidi, assassiné le 16 février 1957, et affirme que ce dernier fut trouvé lors de son arrestation en possession de 2 cartes d’identité au nom d’Abderrahmane Aiboud.
- Deux attestations fournies par les autorités de la République algérienne en 1962 puis 1963 mentionnant son décès en « décembre 1957 » et au « centre de tri » et de torture d’El Biar.
Abréviations des principales sources utilisées :/p>
SLNA : « Fiches de renseignement » du Service des Liaisons Nord-Africaines : « Personnes arrêtées, demandes de recherche transmises au commandement militaire », ANOM, 91/ 4 I 62.
Liste SLNA : mention sur une liste de rappels adressée à l’armée par le SLNA en octobre 1957, la fiche de renseignement correspondant n’étant pas archivée). ANOM, 91/ 4 I 62
CV : Jacques Vergès, Michel Zavrian, Maurice Courrégé, Les disparus, le cahier vert, Lausanne, La Cité, 1959.
Archives Teitgen : Archives confiées par Paul Teitgen à Georgette Elgey, Archives Nationales, 561AP/41.
SHD : divers fonds du Service Historique des Armées, GR 1 H
CS : archives des deux commissions de Sauvegarde des droits et libertés individuels (1957-1962), Archives Nationales, F/60/3124-F/60/3231.
Presse algérienne (1962-1963) : documents fournis par Malika Rahal.
AIBOUD ABDERRAHMANE, EMPlOYE MAIRIE D ALGER, ANCIEN HOTEL DE VILLE, ENLEVE EN EXERCICE DE SES FONCTIONs PAR LA DST, MORT, TORTURE JUQU’A CE QUE MORT S’EN SUIVE, DISPARU DEPUIS MAI 1957. NOTRE FAMILLE VOUDRAI SAVOIR OU EST IL ENTERRE POUR QU ON PUISSE FAIRE LE DEUIL. BON COURAGE POUR LE TRAVAIL Q UE VOUS FAITES.
SON FILS AIBOUD OMAR ET SON EPOUSE AIBOUD SALIMA, AINSI QUE TOUTE SA FAMILLE MERCI
Merci pour votre identification et votre témoignage. Si vous avez un document ou une photo scannés, nous pouvons les publier. Merci d’écrire à contact@histoirecoloniale.net
Aiboud abderrahmane, demeurant au 14 rue Caton Alger, employé de mairie, enlevé depuis mai 1957 au sein de son travail à hotel de ville d Alger. Disparu à ce jour, torturé a la préfecture d Alger ensuite transféré à El Biar d après son père, j ai une correspondance du colonel Crozafon commandant d’Alger-Sahel, qui dit qu il a été assigne a résidence, ensuite remis a sa famille : pur mensonge.
je voudrais juste apporter une rectification a ce qu’il a apporter comme verité sauf (1) en parlant de quartier arabe alors que nous sommes dans un pays berbere et que son pere lui meme est kabyle.
j’espere qu’il comprendra ce que je defend et ce que nos parents ce sont sacrifier pour une ALGERIE AUTHENTIQUE ALGERIENNE dans le sens le plus juste