HAMDANI Mohamed
N’a pas survécu à la disparition forcée.
Dans leurs recherches, ses proches se sont adressés à la préfecture d’Alger. Trois fiches du Service des liaisons nord-africaines indiquent qu’il est né le 15 juillet 1938 à Alger, qu’il est docker, qu’il vit 1, rue de la Bombe à Alger. Selon cette fiche, blessé par les militaires, il aurait été extrait de l’hôpital Mustapha pour être conduit à Boufarik. En 1958, le général Salan répond à la famille qu’il aurait été remis en liberté le « 11 avril 1957 ».
Son frère nous confirme le 21 septembre 2019 par mail qu’il a disparu définitivement et nous communique sa photo, la lettre de Salan à laquelle est jointe une petite annonce passée dans la presse algérienne après l’indépendance.
Sources le concernant :
- Fiche de renseignement du Service des liaisons nord-africaines (SLNA), Archives Nationales d’Outre-Mer (ANOM / Aix-en-Provence, France).
- Mail reçu de son frère le 21 septembre 2019.
- Archives privées communiquées par son frère.
« Bonjour,
Par un heureux hasard, j’ai trouvé votre site et à ma grande surprise j’ai retrouvé une trace de mon frère Hamdani Mohamed habitant au n°1 rue de la Bombe à Alger et qui est porté
disparu après son hospitalisation à l’hôpital « Mustapha » suite à ses blessures par balles commises par les paras et seules ma mère et ma grand’mère avaient exceptionnellement l’autorisation de le voir à l’hôpital et 10 jours après elles ne l’ont plus revu.
A cette époque, j’avais l’âge de 11 ans et j’étais le seul mâle à la maison du fait que mon père était hospitalisé à l’hôpital de Joinville à Blida durant plus de 10 années bien qu’il fut assassiné par l’OAS en mai 1962 et que mes parents illettrés ne savaient entreprendre une quelconque démarche pour réclamer la libération de mon frère ou du moins à la restitution de son corp.
Toutefois, l’unique démarche faîte a été une lettre adressée au général salan qui en réponse disait sournoisement que » mon frère a été libéré » et qu’ultérieurement je vous enverrai une copie ; Je serai toujours attentif et utile à votre honorable mission.
Merci pour votre brave et honnête engagement. » (21/09/2020)
Envoi du document mentionné le 0/05/2022.
Bonjour,
Par un heureux hasard, j’ai trouvé votre site et à ma grande surprise j’ai retrouvé une trace de mon frère Hamdani Mohamed habitant au n°1 rue de la Bombe à Alger et qui est porté
disparu après son hospitalisation à l’hôpital « Mustapha » suite à ses blessures par balles commises par les paras et seules ma mère et ma grand’mère avaient exceptionnellement l’autorisation de le voir à l’hôpital et 10 jours après elles ne l’ont plus revu.
A cette époque, j’avais l’âge de 11 ans et j’étais le seul mâle à la maison du fait que mon père était hospitalisé à l’hôpital de Joinville à Blida durant plus de 10 années bien qu’il fut assassiné par l’OAS en mai 1962 et que mes parents illettrés ne savaient entreprendre une quelconque démarche pour réclamer la libération de mon frère ou du moins à la restitution de son corp.
Toutefois, l’unique démarche faîte a été une lettre adressée au général salan qui en réponse disait sournoisement que » mon frère a été libéré » et qu’ultérieurement je vous enverrai une copie ; Je serai toujours attentif et utile à votre honorable mission.
Merci pour votre brave et honnête engagement .
Bonjour et merci pour cette identification. Je vous ai envoyé un mail.
mon frère avait le surnom de » Moha » et pour celà je dédie ce poème à tous ces martyrs:
Hommage à Moha et les Autres
Adieu cher frère, toi le martyr inconnu
qui lutta corps et âme avant d’être abattu
ton sang a coulé au bas de la maison dans la rue
blessé, les léopards de ta chair ils ont mordu
avant que la meute ne s’acharne sur ce menu
d’un prisonnier qui n’avait aucune chance de salut
sinon la délivrance tant espérée d’une fatale issue
pour mettre un terme aux atroces souffrances vécu.
Depuis, tes parents t’ont perdu de vue
comme beaucoup semblablement à ton cas
n’ont pas donné signe de vie, donc disparus
privé même d’une tombe comme habitat
niant toute trace sur terre de ton existence
laissant ainsi traîner ton âme dans l’errance.