MADANI Saïd *

MADANI Saïd

Né en 1893. SP. Rue des Roses (Clos S.). Enlevé le 9 juin 1957 par les parachutistes. Pas de réponse de l’armée en octobre. (SLNA)

Père de Rabah Madani. Torturé, comme lui, durant sa détention. Voir ci-dessous le témoignage communiqué par sa belle-fille, qui nous a transmis sa photographie.

Abréviations des principales sources utilisées :/p>

SLNA : « Fiches de renseignement » du Service des Liaisons Nord-Africaines : « Personnes arrêtées, demandes de recherche transmises au commandement militaire », ANOM, 91/ 4 I 62.

Liste SLNA : mention sur une liste de rappels adressée à l’armée par le SLNA en octobre 1957, la fiche de renseignement correspondant n’étant pas archivée). ANOM, 91/ 4 I 62

CV : Jacques Vergès, Michel Zavrian, Maurice Courrégé, Les disparus, le cahier vert, Lausanne, La Cité, 1959.

Archives Teitgen : Archives confiées par Paul Teitgen à Georgette Elgey, Archives Nationales, 561AP/41.

SHD : divers fonds du Service Historique des Armées, GR 1 H

CS : archives des deux commissions de Sauvegarde des droits et libertés individuels (1957-1962), Archives Nationales, F/60/3124-F/60/3231.

Presse algérienne (1962-1963) : documents fournis par Malika Rahal.

1 Commentaire

  1. HistoireColoniale Répondre

    reçu le 16/11/2018 :

    « MADANI RABAH ainsi que son père MADANI SAID, domiciliés au : 14 rue des roses, Clos Salembier, ont été arrêtés en pleine nuit, en juin 1957 à leur autre domicile à Oued Roumane, Alger, par les parachutistes en compagnie du chef de la police du commissariat du boulevard Bru de l’époque nommé : « Sanglard », sur indication d’un homme cagoulé.
    Après des interrogatoires musclés et après avoir subi les pires violences à l’intérieur même du domicile. Ils ont ensuite étés conduits au domicile familial du Clos Salembier, après la fouille de fond en comble du domicile, l’ensemble des membres de la famille ont étés brutalisés et tabassés à coups de poings, coups de crosses etc… (Rabah s’en est sorti avec des côtes cassées, poumons perforés (il crachait du sang).
    Saïd, le père quant à lui urinait du sang, par contre la mère avait été forcée de ramper à quatre pattes sur du gravier, quand à l’épouse, alors qu’elle tentait de décagouler l’indicateur, a été frappée, bousculer et jeter à terre par l’officier de police « Sanglard » , alors qu’elle tenait dans ses bras son bébé (âgé à peine de 11 mois), en tombant, sa nuque a percutée sur une grosse pierre puis, gisant dans un état comateux, elle avait été hospitalisée à l’hôpital d’ «El Kettar», pendant vingt-deux jours avant de reprendre connaissance et avec des séquelles malheureusement.
    Quand à Rabah et son père Saïd, ils ont été conduits dans différents locaux et centres de tortures :
    • Commissariat du boulevard Bru.
    • Fabrique des allumettes à Belcourt.
    • Centre de torture à la redoute.
    • La villa Sésini « consul d’Allemagne » au clos salembier.
    • Commissariat de police de Cavaignac à Alger,
    Ou a été prononcée contre eux, par la préfecture d’Alger l’assignation à résidence surveillée le 11 décembre 1957, après qu’ils aient subi les pires atrocités de tortures pendant toute la période s’étalant de juin, à décembre 1957 (plus de 06 mois).
    Transférés au camp militaire de Beni Messous, puis vers le camp de concentration de Téféchoune (Bousmail) pour MADANI Saïd, ou il avait purgé plus d’une année de détention.
    Tandis que MADANI Rabah, conduit vers le camp de concentration de Paul Gazelles, ou il a continué de subir les mêmes atrocités de tortures, jusqu’à ce qu’il eut perdu la mémoire, devenu « aliéné mental extrêmement violent » puis relâché le 24 avril 1959 après que son état de santé mentale eut été détérioré.
    Après l’indépendance, Rabah avait suivi des traitements dans différents centres de Santés pour les blessures corporelles (poumons perforés et côtes brisées) et hospitalisé périodiquement à l’hôpital psychiatrique de Blida « Joint-ville» jusqu’à sa mort dans l’anonymat le plus total, le 10 avril 1977. (Témoignages de l’épouse).
    *NB : Nul ne savait leur lieux de détention ni même s’ils étaient morts ou vivants, jusqu’à leur libération. »

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