DJEGHRI ou DJEGRI ou DJEGRICHE Omar, dit SIMON
Membre du parti communiste algérien (PCA). Selon plusieurs plaintes et témoignages écrits, dont ceux de Lucien Hanoun et de Sepcetevisius Alfred (voir ci-dessous), « jeune musulman ayant fui Constantine », arrêté 93 Bd Clémenceau à El Biar, de même que Claudine Lacascade, emmené le 21 mars 1957 à la villa Sésini où il meurt des suites de la torture le 23 mars. (L’Affaire des enseignants d’Alger, Brochure du Comité de Défense des Enseignants, Paris, 1958).
Un « Djeghri Ahmed », originaire du constantinois, a été assigné à résidence fin janvier 1957 (ANOM, 91 I K 817-818)
Source : L’Affaire des enseignants d’Alger, Brochure du Comité de Défense des Enseignants, Paris, 1958
Mon père Pierre COUDRE a été détenu un mois à la Villa Sézini, centre de torture. il a laissé un témoignage écrit de sa rencontre avec Omar Djeghri :
« Dans notre cellule nous avons eu Djeghri 3 jours Ce malheureux a été traité par le bourreau Feldmeyer – le matin 3 heures pour le midi ils l’ont ramené à la cellule
il a demandé un cachet d’aspirine pour calmer un mal de tête. Feldmeyer lui a décoché un coup de poing au foie et lui a dit cette après-midi je vais te soigner et bien.
Ils l’ont repris en effet… un certain temps après branlement dans les cellules pour faire partir deux européens Gxxx et Hxxx…je ne les ai revus qu’à Beni Messous quelques heures avant
notre incarcération à Barberousse. Ces deux hommes étaient présents le matin
quand Feldmeyer a professé ses menaces. Ils ont toujours affirmé le contraire.
Le commissaire du gouvernement m’a interrogé à Serkadji. J’ai déclaré avoir entendu
Feldmeyer à Djeghri cet après-midi je te soignerai et bien – En 61-62 j’ai été de nouveau interrogé sur le cas Djeghri par un civil qui m’a demandé de le suivre à la gendarmerie – à Souillac c’était proche de notre domicile – A cet homme je lui ai répété mes déclarations
de Serkadji – il n’a pas insisté… Ça a été très court. «