AMARA Said ben Ahmed
Né le 14/08/1926. Gardien de marché à Bab El Oued. 3, Rue Ben Ali. Enlevé le 1er février 1957 par les parachutistes. Déclaré « abattu lors d’une tentative de fuite le 13 mars 1957 ». (SLNA et archives du cabinet du préfet d’Alger, dossier « Abattus », ANOM 91/4 I 213). Idem dans le fichier de la 10e DP (3e RPC) (91 1 K 1039 ANOM)
Son histoire est racontée, avec une date différente d’enlèvement, par Florence Beaugé dans un chapitre de son livre consacré aux exactions commises à Alger par Jean-Marie Le Pen :
Enlevé dans la nuit du 2 au 3 février 1957, avec son frère Mohamed, 18 ans, par le lieutenant Jean-Marie Le Pen qui cherchait leur frère Ali Amara, dit Alillou, absent. Emmené à Fort-L’Empereur où il est torturé, devenant « méconnaissable » selon son frère. Ramené à la Casbah, puis à Fort-L’Empereur, où il est à nouveau torturé à plusieurs reprises avant d’être « abattu alors qu’il cherchait à s’enfuir », selon la version officielle. Son frère Mohamed détenu 19 jours à Fort-L’Empereur, affirme que tous ses compagnons de cellule furent « torturés par Le Pen, à l’électricité, à l’eau et au chalumeau ». Florence Beaugé, Algérie, une guerre sans gloire, Paris, 2005, p. 207.