HALLOUANE Belkheir

HALLOUANE (ou Halouane)
Belkheïr (ou Belkeir) ben Ahmed

N’a pas survécu à la disparition forcée durant ce qui est appelé la bataille d’Alger

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Dans leurs recherches, ses proches se sont adressés à la préfecture d’Alger. Une fiche du Service des liaisons nord-africaines datée du 11 avril 1957 indique qu’il vit 43 Cité Evolutif [cité Evolutive] à Guyotville (auj. Aïn Benian), et qu’il a été enlevé le 13 mars 1957 par les militaires [d’autres documents indiquent un enlèvement le 5 mars, voir plus bas]. La fiche indique qu’en cas de découverte, il convient de prévenir son père, M. Hallouane Ahmed, même adresse. 

Le Service des liaisons nord-africaines n’avait toujours pas eu de réponse à sa requête de la part de l’armée en octobre 1957.

Dans les archives du Cabinet du préfet d’Alger, on trouve une lettre de son père au ministère résident à Alger, Robert Lacoste et datée du 2 avril 1957 au sujet de l’arrestation de son fils, 20 jours plus tôt (ce qui semble confirmer un enlèvement le 13 mars). Il indique que Belkheïr HALLOUANE a 5 jeunes frères et qu’il est le seul à leur venir en aide. « Au seuil du Ramadan, écrit-il, laissez-moi faire appel à votre coeur sensible, pour vous demander d’user de votre haute autorité pour que mon fils soit rendu à sa famille ». 

Dans les archives de la 2e Commission de sauvegarde des libertés démocratiques, dans un dossier intitulé « Disparitions », figurent plusieurs une lettre signée de Hadda Halouane, sa mère, et  Rahdja Zerourou, qui vit également à la Cité Evolutive de Guyotville. La lettre a été reçue le 3 août 1961. Elles plaident pour Belkeir Halaouane et Mohamed Zerourou (domiciliés aux mêmes adresses), tous deux « arrêtés le 5 mars 1957, à Guyotville par des éléments de la 60e Compagnie aéroportée du Génie. » Elles évoquent les recherches réalisées depuis leur enlèvement, en vain et affirment « Il est de leur droit, la famille des arrêtés, de savoir la résidence actuelle de leur parent. » Elles ajoutent: « Monsieur Halouane et Monsieur Zerourou ont bien été en résidence surveillée pendant un mois dans un camp à Guyotville ». Le dossier comprend égalmement deux autres lettres signées par la seule Hadda Halouane en avril et décembre 1961. Elles indiquent que arrestation de Belkheir Hallouane, né le 18 décembre 1932 à Aïn Bessem, aurait eu lieu le 5 ou le 6 mars 1957. 

Enfin, Belkheïr HALLOUANE figure dans une liste des disparus de Guyotville (auj. Aïn Benian) établie par la Fondation Wilaya 4 et qui a été communiquée aux historiens du projet Mille autres. Cela confirme qu’il n’a pas survécu à la disparition forcée, sans que l’on connaisse les circonstances de la mort.

 

Sources concernant Belkheir Hallouane

– Fiche de renseignement du Service des liaisons nord-africaines (SLNA), Archives Nationales d’Outre-Mer (ANOM / Aix-en-Provence, France).

– Liste du Service des liaisons nord-africaines (SLNA) d’octobre 1957, Archives Nationales d’Outre-Mer (ANOM / Aix-en-Provence, France).

– Archives du Cabinet du préfet d’Alge, Archives Nationales d’Outre-Mer (ANOM / Aix-en-Provence, France), une lettre de Ahmed Hallouane au ministre résident Robert Lacoste, 2 avril 1957. 

– Archives des deux commissions de Sauvegarde des droits et libertés individuels (1957-1962), Archives Nationales de France, trois lettres de la mère de Belkheir Hallouane au président de la commission (1961). 

 

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Sources 

– Fiche de renseignement du Service des liaisons nord-africaines (SLNA), Archives Nationales d’Outre-Mer (ANOM / Aix-en-Provence, France).

– Archives du Cabinet du préfet d’Alge, Archives Nationales d’Outre-Mer (ANOM / Aix-en-Provence, France), une lettre de Ahmed Hallouane au ministre résident Robert Lacoste, 2 avril 1957. 

 

– Archives des deux commissions de Sauvegarde des droits et libertés individuels (1957-1962), Archives Nationales de France, trois lettres de la mère de Belkheir Hallouane au président de la commission (1961). 

 

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