Victime de disparition forcée. Son sort ne nous est pas encore connu.
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Dans leurs recherches, ses proches se sont adressés à la préfecture d’Alger. Plusieurs fiches du Service des liaisons nord-africaines indique qu’il est né le 2 septembre 1932 à Alger, qu’il est employé chez BASTOS, qu’il vit 10 rue de la Gazelle à Alger, et qu’il a été enlevé le le 7 juillet 1957 à 10h du matin par les parachutistes. L’une d’elle invite à prévenir son père, M. Mahious Rabah ben Saïd.
Les avocats indiquent dans Le Cahier vert, qu’il a été enlevé le 7 juillet 1957, place du Gouvernement, à 9h du matin, par les bérets bleus. Ils précisent que les démarches ont été réalisées à la préfecture de police, auprès de Mme Massu et de l’État-major, en vain. Ils publient également une lettre de sa tante maternelle, Mme Boussaïd : elle évoque les recherches qu’elle a effectuées et explique que depuis quatre ans, son mari a été arrêté et condamné à mort (avant d’être gracié), que son frère a été interné sans nouvelle et de maintenant son neveu a été enlevé.
Le SLNA n’avait toujours pas eu de réponse à sa requête de la part de l’armée en août 1959.
Source concernant Rachid Ben Saïd MAHIOUS :
– Fiche de renseignement du 17 juillet 1957 du Service des liaisons nord-africaines (SLNA), Archives Nationales d’Outre-Mer (ANOM / Aix-en-Provence, France).
– Fiche de renseignement du 22 avril 1958 du Service des liaisons nord-africaines (SLNA), Archives Nationales d’Outre-Mer (ANOM / Aix-en-Provence, France).
– Liste du Service des liaisons nord-africaines (SLNA) d’octobre 1957, Archives Nationales d’Outre-Mer (ANOM / Aix-en-Provence, France).
– Les Disparus. Le cahier vert, Zavrian Michel, Vergès Jacques et Courrégé Maurice, Paris, La Cité, 1959 p. 40 et p. 79
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Source : Lettre de la tante de Rachid Mahious aux avocats (sans date) Les Disparus. Le cahier vert, Zavrian Michel, Vergès Jacques et Courrégé Maurice, Paris, La Cité, 1959 p. 40 et p. 79
« Cher Maître,
Je compte sur vous pour chercher le fils de ma soeur arrêté le 7 juillet 1957.
Ce pauvre malheureux qui a été disparu. J’ai cherché presque partout on ne m’a rien dit et pour me rassurer un peu je vais chercher son extrait de naissance à la Mairie.
Cela fait quatre ans que je suis dans les souffrances. D’abord, mon mari qui a été arrêté en laissant à ma charge 7 enfants, il a été condamné à mort, mais grâce à Dieu, il est gracié. Après, c’est mon frère qui a été interné, et après cela mon neveu dont je n’ai eu aucune nouvelle depuis son arrestation.
Tous ces malheurs sont tombés sur moi. Pour la 2e fois, je compte sur vous pour me rassurer à son sujet.
Veuillez agréer, très cher Maître, l’expression de mes sentiments les plus distingués.
Je vous envoie, ci-joint son extrait de naissance qu’on me donne à n’importe quel moment.
Mme Boussaid.
10 rue de la Gazelle, Alger. »
