MAOUENE Mohand

Dans leurs recherches, ses proches se sont adressés à la préfecture d’Alger. Une fiche du Service des liaisons nord-africaines indique qu’il est né en 1912 à Béni-Ghorbi, commune mixte du Haut Sébaou, qu’il est commerçant, qu’il vit 14 rue de l’Oasis, Kouba (Alger), et qu’il a été enlevé le 05 août 1958 à son domicile par les Gardes mobiles. Cinq jours après son arrestation les gendarmes mobiles sont revenus à son domicile et ont remis, sans explication, ses papiers d’identité, son portefeuille et sa montre à son épouse. Dans une communication téléphonique avec les historiens Malika Rahal et Fabrice Riceputi (5 février 2025), le petit-fils de Mohand MAOUENE indique que Mohand Maouene tenait un café à Kouba et était, selon sa fille, « trésorier » pour le FLN. Selon sa fille, il hébergeait des militants du FLN, dont Ali la Pointe. Recherché, il s’est réfugié un temps en Kabylie. A son retour, il aurait été arrêté du fait d’une dénonciation du voisinage. Sa fille confirme que ses effets personnels lui ont été remis sans explication quelques jours après son enlèvement. Il n’a jamais réapparu et la famille n’a jamais eu d’information sur le lieu où il aurait été détenu.

Le 10 février 2025, son petit-fils transmet la photo du disparu.

Sources concernant Mohand ben Boudjema MAOUENE :

– Fiche de renseignement du Service des liaisons nord-africaines (SLNA), Archives Nationales d’Outre-Mer (ANOM / Aix-en-Provence, France)

– Communication personnelle des historiens Malika Rahal et Fabrice Riceputi avec son petit-fils, janvier 2024.

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Source : correspondance personnelle du petit-fils de Mohand Maouene avec Malika Rahal et Fabrice Riceputi, 28 janvier 2025 :

« Je suis le fils de Maouene Zoubida né le 16 aout 1945 à Kouba et petit fils de Maouene Mohand né en 1912 qui est référencé sur votre site https://1000autres.org/maouene-mohand. J’ai commencé une série d’interview auprès de ma mère afin de pouvoir conserver ses mémoires et les publier à qui voudra bien les écouter. J’ai toujours eu dans un coin de ma tête que mon grand-père était mort pour l’Algérie et qu’il avait été enlevé par l’armée française à son domicile. Le sujet était plutôt tabou et personne n’en parlait vraiment.
Durant mes échanges avec ma mère, elle m’a raconté un peu plus détail comment cela s’est passé et j’ai donc essayé de trouver des documents relatant ce qu’elle me disait. J’avais appris par ma mère qu’un livre existait où l’on mentionnait son nom (….). »

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