LOUP Elyette *

LOUP Elyette

Née en 1934 à Birtouta ; étudiante communiste (PCA) ; arrêtée en 1957, torturée à la Villa Sésini, transférée en prison en métropole ; revenue à Alger au service de la direction clandestine du PCA, travaillant aux côtés de Sadek Hadjerès*, dirigeant du PCA.

« Quelques jours plus tard, Eliette Loup finit par être arrêtée, conduite à la « Villa Sesini », elle subit pendant plusieurs jours des actes de tortues dont les terribles souvenirs sont encore prégnants dans sa mémoire : « J’étais le dernier noyau de la chaîne avant que ne soient pris les deux dirigeants, un camarade ayant parlé sous la torture. (…). A la villa Sesini, le régime était la torture systématique pour faire parler. (…) J’ai subi la torture pendant quatre jours et quatre nuits. J’étais attachée, c’est-à-dire liée aux pieds et aux mains comme un mouton (…). « Au bout de quatre jours, ils n’ont rien obtenu, je ne servais plus à rien, ils m’ont transférée à la prison de Barberousse. Il y avait Anna Greki, Colette Chouraqui, Blanche Moine, l’épouse d’André Moine que j’avais accompagnée jusqu’à la gare de Blida lorsqu’elle dut partir pour Oran rejoindre l’ALN le 15 août. Elle sera arrêtée, torturée avec Gaby Jimenez, Joséphine Carmona, dans les « Coffres du trésor » d’Oran, Jacqueline Guerroudj, condamnée à mort, était également là. Je sortais de la torture, j’étais complètement déboussolée ». En novembre 1958, a lieu le premier procès dit de « La Voix du Soldat », devant le tribunal militaire. 26 inculpés dont Eliette Loup sont jugés pour « atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat et participation à une entreprise de démoralisation de l’armée ». La jeune militante est condamnée à une peine de 3 ans d’emprisonnement, elle est transférée à la prison de Maison Carrée, puis, quelques mois plus tard, aux Baumettes, en France. Elle sera libérée suite à une remise de peine décidée par le général de Gaulle, et sera placée en résidence surveillée à Rennes. »  « Une Algérienne au cœur de la guerre d’Algérie. Portrait de la moudjahida Eliette Loup » https://www.memoria.dz/juin-2017/figures-historiques/une-alg-rienne-c-ur-la-guerre-d-alg-rie

Plainte d’Elyette Loup (L’affaire des enseignants d’Alger, Paris, 1958)

Abréviations des principales sources utilisées :/p>

SLNA : « Fiches de renseignement » du Service des Liaisons Nord-Africaines : « Personnes arrêtées, demandes de recherche transmises au commandement militaire », ANOM, 91/ 4 I 62.

Liste SLNA : mention sur une liste de rappels adressée à l’armée par le SLNA en octobre 1957, la fiche de renseignement correspondant n’étant pas archivée). ANOM, 91/ 4 I 62

CV : Jacques Vergès, Michel Zavrian, Maurice Courrégé, Les disparus, le cahier vert, Lausanne, La Cité, 1959.

Archives Teitgen : Archives confiées par Paul Teitgen à Georgette Elgey, Archives Nationales, 561AP/41.

SHD : divers fonds du Service Historique des Armées, GR 1 H

CS : archives des deux commissions de Sauvegarde des droits et libertés individuels (1957-1962), Archives Nationales, F/60/3124-F/60/3231.

Presse algérienne (1962-1963) : documents fournis par Malika Rahal.

1 Commentaire

Apportez votre témoignage

Nous attirons l’attention des lecteurs sur le fait que ce site concerne les personnes victimes de la grande répression d’Alger durant l’année 1957. Le même travail est nécessaire pour l’ensemble de la guerre d’indépendance algérienne et pour l’ensemble du territoire algérien, mais nous ne pourrons publier les commentaires ou les messages qui ne concerneraient pas la région d’Alger et l’année 1957.
Merci de préciser les sources sur lesquelles vous vous basez.
Si vous souhaitez y joindre des documents utiliser le formulaire de cette autre page

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *