Victime de disparition forcée. Son sort ne nous est pas encore connu.
Si vous avez une photo, des informations, des documents concernant Djem Ben Mohamed BACHA, merci de nous écrire en commentaire ou à l’adresse mail 1000autres@laposte.net.
Dans leurs recherches, ses proches se sont adressés à la préfecture d’Alger. Une fiche du Service des liaisons nord-africaines indique qu’il est né le 6 janvier 1937 à Bordj Menaïel, qu’il est employé chez Air France, qu’il vit dans la 2e impasse Sidi Abdallah n°3, Alger, et qu’il a été enlevé le 4 août 1957 dans l’après-midi à son domicile par les parachutistes (bérets rouges).
Le livre Les Disparus. Le cahier vert (1959) reproduit la lettre de sa mère, non datée :
« Monsieur, J’ai l’honneur de solliciter de votre haute bienveillance si ce n’est pas trop abuser de votre bonté, de faire le nécessaire pour retrouver la trace de mon fils BACHA Djemâa, né le 6 janvier 1937 à Bordj Menaïel.
Il a été emmené le 4 août 1957 par les parachutistes de Bigeard, pendant une rafle qui a été effectuée à la Casbah. Ils sont rentrés chez moi et l’ont emmené. Depuis ce jour, je n’ai plus eu de nouvelles.
Son père étant décédé, c’est lui qui s’occupait de la famille qui se compose de 7 personnes (4 filles et trois garçons, tous ayant moins de 19 ans).
Depuis son arrestation, c’est sa sœur âgée de 15 ans qui s’occupe de la famille. Elle travaille comme aide-infirmière. Son salaire est des plus minimes : 10 000 francs par mois. Je vous prie de croire, monsieur, qu’il est difficile de vivre.
Ce qui est angoissant, c’est que nous ne savons pas s’il est vivant ou mort.
Je vous prie, Monsieur, de faire le nécessaire. C’est une mère qui pleure jour et nuit qui vous supplie. Sur ce, je vous prie d’agréer, Monsieur, nos salutations les plus distinguées.
Votre dévouée,
Mme Bacha »
Sources concernant Djem Ben Mohamed BACHA :
– Fiche de renseignement du Service des liaisons nord-africaines (SLNA), Archives Nationales d’Outre-Mer (ANOM / Aix-en-Provence, France)
– Les Disparus. Le cahier vert, Zavrian Michel, Vergès Jacques et Courrégé Maurice, Paris, La Cité, 1959, p.61.