BEROUALA Khaled dit l’Oranais
Enlevé le 10 mai 1957, déclaré évadé par les militaires le 11, il a été fortuitement retrouvé mort le 13, dans un fut métallique rejeté par la mer près d’Alger, son corps réparti dans deux sacs et portant d’évidentes traces de torture. Me Maurice Garçon, membre de la Commission de sauvegarde décrit ce cas de disparition avéré entre les mains des militaires, pour lequel, fait rarissime, une instruction judiciaire a dû être ouverte. Il souligne qu’il a fallu qu’il informe lui-même le juge d’instruction du fait que Berouala était mort alors même qu’il se trouvait très officiellement assigné à résidence, c’est-à-dire sous la garde et la responsabilité de militaires français, dans un camp. Voir ici même « Histoire d’un fichier secret ».
Abréviations des principales sources utilisées :/p>
SLNA : « Fiches de renseignement » du Service des Liaisons Nord-Africaines : « Personnes arrêtées, demandes de recherche transmises au commandement militaire », ANOM, 91/ 4 I 62.
Liste SLNA : mention sur une liste de rappels adressée à l’armée par le SLNA en octobre 1957, la fiche de renseignement correspondant n’étant pas archivée). ANOM, 91/ 4 I 62
CV : Jacques Vergès, Michel Zavrian, Maurice Courrégé, Les disparus, le cahier vert, Lausanne, La Cité, 1959.
Archives Teitgen : Archives confiées par Paul Teitgen à Georgette Elgey, Archives Nationales, 561AP/41.
SHD : divers fonds du Service Historique des Armées, GR 1 H
CS : archives des deux commissions de Sauvegarde des droits et libertés individuels (1957-1962), Archives Nationales, F/60/3124-F/60/3231.
Presse algérienne (1962-1963) : documents fournis par Malika Rahal.