DJEBBAR Mohamed
Né le 13/02/1917 à Aïn Defla. Imam. Enlevé le 10 ou le 11 mars 1957, à son domicile de Castiglione, par le 2 e RPC, disparu depuis.Indiqué comme « libéré le 20/03 » par un fichier des arrêtés remis par l’armée à la préfecture début avril (91 1 K 1039, ANOM).
Soupçonné de collecte de fonds. Torturé dans la caserne de ce régiment à Koléa et mort sous la torture peu après son arrestation, selon son beau-frère, ZIDOUK Ahmed, détenu avec lui. Son fils Ahmed, élève au lycée franco-musulman de Ben Aknoun fut reçu par Massu, en visite au lycée en octobre 1957. Le général lui « promis » alors « de faire quelque chose » et « confia le dossier » au capitaine Graziani. Recherché par son épouse jusqu’en 1962. A reçu le statut de « martyr » en Algérie. Des anciens combattants algériens affirment aujourd’hui qu’existe un charnier près de l’ancienne caserne de Koléa, où se trouverait Mohamed Djebbar. (Entretien avec son fils Ahmed Djebbar, 25/04/2018). Pas de réponse de l’armée en octobre (SLNA)
Fichier du Service des liaisons nord-africaines (SLNA) des « Personnes arrêtées, demandes de recherche transmises au commandement militaire », Archives nationales d’Outre-Mer (ANOM), 91/ 4 I 62.
Ahmed Djebbar, fils de Mohamed Djebbar, écrivit en 1997 pour La Croix un article dans lequel il évoque, à la fin, la disparition de son père en 1957. Il nous l’a envoyé.