DJILALI ou DJILLALI Ahmed

DJILALI Ahmed ben Mohamed

 

Victime de disparition forcée. N’a vraisemblablement pas survécu à la disparition forcée.

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Dans leurs recherches, ses proches se sont adressés à la préfecture d’Alger. Une fiche du Service des liaisons nord-africaines indique qu’il est né en 1914 à Port Gueydon (auj. Azzefoun), qu’il est boulanger, qu’il vit à Saint-Eugène (auj. Bologhine) et qu’il a été enlevé le 29 janvier 1957 par les parachutistes à son domicile. Elle indique qu’en cas de renseignement, il convient de prévenir son frère Chérif Djilali, rue du 14 juillet à Birkhadem. Le Service des liaisons nord-africaines n’avait toujours pas eu de réponse à sa requête de la part de l’armée en octobre 1957.

Dans les archives cabinet du préfet d’Alger (aux ANOM, à Aix-en-Provence), nous trouvons aussi une lettre d’avril 1957 du frère Chérif Djilali au ministre résidant Robert Lacoste. Elle indique que Ahmed Djilali a, en fait, été enlevé en même temps que son frère Bachir Djilali (voir sa notice) à leur domicile. Il vit 19 rue de la Carrière, à Saint-Eugène. Les deux hommes ont été « arrêtés par la patrouille de parachutistes », écrit Chérif. Il ajoute :

« Il y a plus de deux mois que nous sommes sans nouvelles et je commence à m’inquiéter sérieusement sur leur sort. Aussi, Monsieur le Ministre, j’ai l’honneur de vous prier de vouloir bien donner des ordres pour me faire connaître ce qu’ils sont devenus, et s’ils sont l’objet d’information, sans porter atteinte au secret qui doit entourer cette dernière, de faire qu’ils soient déférés à l’autorité judiciaire. »

Dans le Fichier des arrestations constitué par la 10e Division de parachutistes, il est indiqué par le 3e Régiment de parachutiste coloniaux comme évadé le 26 février 1957. Selon les historiens, cette version de l’évasion est souvent une version mensongère utilisée par les parachutistes lorsque la personne est morte durant sa détention, soit qu’elle a été torturée à mort, soit qu’elle a été assassinée. Ahmed Djilali est donc vraisemblablement mort durant sa détention.

Il existe à Bologhine aujourd’hui une rue des Frères Djilali.

 

 

Sources concernant Ahmed Djilali
  • Fiche de renseignement du Service des liaisons nord-africaines (SLNA), Archives Nationales d’Outre-Mer (ANOM / Aix-en-Provence, France).
  • Archives du cabinet du préfet d’Alger, (ANOM / Aix-en-Provence, France)
  • Fichier des arrestations de février-mars-avril 1957 constitué par la 10e DP à partir des déclarations des différents régiments, Fond de la préfecture d’Alger, carton 91 1 K 1039, ANOM.

 

Abréviations des principales sources utilisées :/p>

SLNA : « Fiches de renseignement » du Service des Liaisons Nord-Africaines : « Personnes arrêtées, demandes de recherche transmises au commandement militaire », ANOM, 91/ 4 I 62.

Liste SLNA : mention sur une liste de rappels adressée à l’armée par le SLNA en octobre 1957, la fiche de renseignement correspondant n’étant pas archivée). ANOM, 91/ 4 I 62

CV : Jacques Vergès, Michel Zavrian, Maurice Courrégé, Les disparus, le cahier vert, Lausanne, La Cité, 1959.

Archives Teitgen : Archives confiées par Paul Teitgen à Georgette Elgey, Archives Nationales, 561AP/41.

SHD : divers fonds du Service Historique des Armées, GR 1 H

CS : archives des deux commissions de Sauvegarde des droits et libertés individuels (1957-1962), Archives Nationales, F/60/3124-F/60/3231.

Presse algérienne (1962-1963) : documents fournis par Malika Rahal.

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