SAHNOUN Othman
Env. 35 ans. Garçon boucher. Belcourt. 5 filles. Une sœur veuve « devenue malade nerveuse après avoir passé 2 ans au camp de Beni Messous et avoir été torturée à la villa Sésini ». Enlevé le 27 mai 1957 par les gendarmes mobiles de l’escadron 8/4 (capitaine Dupont). Pas de réponse de l’armée en octobre. Nouvelle recherche SLNA en mars 1958. Toujours recherché en août 1959. (CV)
Disparu définitivement selon sa fille Hacina qui souhaite avoir davantage d’information. (message reçu le 20/04/2019).
témoignage de sa nièce Aziza, reçu le 02/02/2020, ainsi qu’une photo de Mohamed et Othman Sahnoun :
« Sahnoun Otmane est le frère de maman. Enlevé et porté disparu : nous avons appris dans les années 1990 grâce au film de Bertrand Tavernier qu’il fit partie des crevettes de Bigeard: pieds cimentés dans le ciment et jeté par un hélicoptère dans la mer. Ma tante Sahnoun Baya veuve avec son fils Nessira Nourredine furent arrêtés avec papa chez nous au 11 Rue Albert de Mun . Nourredine voulut s’échapper, il reçut une balle dans le jardin puis fut attaché par les pieds derrière la Jeep et fut traîné dans tout le quartier : tout le monde a entendu ses hurlements : il mourut ainsi rue Marey près du café Boukhalfa. Sa mère Sahnoun Baya torturée puis camp.de Benni Messous jusqu’en 61 . Elle n’apprit la mort de son fils que quelques jours avant sa sortie par Salima Belhaffef dans le même camp. Cette dernière épousa Youcef Benkhedda. Mon.pere Ziriat Djaffar arreté en même temps : nous ignorions oû il était. Je sais que Monseigneur Duval archevêque d’Alger aidait pour savoir oû étaient les prisonniers. Quelqu’un trouva un jour mon père errant dans les rues. Il avait perdu la mémoire après les tortures . Ma mère l’hospitalisa clinique psychiatrique. Les parachutistes sont revenus à la maison pour l’arrêter. Maman leur montra la carte de la clinique : ils sont allés dans sa chambre et était sous surveillance par eux alors qu’il ne reconnaissait personne. J’étais enfant. Tous les souvenirs je peux les décrire avec le moindre détail. Arrestations de mes 2 autres oncles Sahnoun Mohamed et M’hamed( frère de Othmane et Baya). Torturés et emprisonnés jusqu’en 61 dans plusieurs prisons. Leur cousin Sahnoun Boualem et Mustapha. Torturés et prison. Mon autre tante leur sœur fut une grande militante à Miliana. Sa maison fût dynamitée :elle fut grièvement blessée : sa fille adoptive très jeune mourut dans l’explosion comme de nombreux résistants qu’elle hébergeait. Chez nous :délation car l’homme à la cagoule accompagnait les parachutistes beaucoup de délation avec cagoule toujours. D’autres informations à vous dire encore et des photos. »
Abréviations des principales sources utilisées :/p>
SLNA : « Fiches de renseignement » du Service des Liaisons Nord-Africaines : « Personnes arrêtées, demandes de recherche transmises au commandement militaire », ANOM, 91/ 4 I 62.
Liste SLNA : mention sur une liste de rappels adressée à l’armée par le SLNA en octobre 1957, la fiche de renseignement correspondant n’étant pas archivée). ANOM, 91/ 4 I 62
CV : Jacques Vergès, Michel Zavrian, Maurice Courrégé, Les disparus, le cahier vert, Lausanne, La Cité, 1959.
Archives Teitgen : Archives confiées par Paul Teitgen à Georgette Elgey, Archives Nationales, 561AP/41.
SHD : divers fonds du Service Historique des Armées, GR 1 H
CS : archives des deux commissions de Sauvegarde des droits et libertés individuels (1957-1962), Archives Nationales, F/60/3124-F/60/3231.
Presse algérienne (1962-1963) : documents fournis par Malika Rahal.
Sahnoun otmane est le frère de maman. Enlevé et porté disparu : nous avons appris dans les années 1990 grâce au film de Bertrand Tavernier qu’il fit partie des crevettes de Bigeard: pieds cimentés dans le ciment et jeté par un hélicoptère dans la mer. Ma tante sahnoun Baya veuve avec son fils Nessira Nourredine furent arrêtés avec papa chez nous au 11 Rue Albert de Mun . Nourredine voulut s’échapper, il reçut une balle dans le jardin puis fut attaché par les pieds derrière la Jeep et fut traîné dans tout le quartier : tout le monde a entendu ses hurlements : il mourut ainsi rue Marey près du café Boukhalfa. Sa mère Sahnoun Baya torturée puis camp.de benni messous jusqu’en 61 . Elle n’apprit la mort de son fils que quelques jours avant sa sortie par Salima belhaffef dans le même camp. Cette dernière épousa Youcef benkhedda. Mon.pere ziriat Djaffar arreté en même temps : nous ignorions oû il était. Je sais que Monseigneur Duval archevêque d’Alger aidait pour savoir oû étaient les prisonniers. Quelqu’un trouva un jour mon père errante dans les rues. Il avait perdu la mémoire après les tortures . Ma mère l’hospitalisa clinique psychiatrique. Les parachutistes sont revenus à la maison pour l’arrêter. Maman leur montra la carte de la clinique : ils sont allés dans sa chambre et était sous surveillance par eux alors qu’il ne reconnaissait personne. J’étais enfant. Tous les souvenirs je peux les décrire avec le moindre détail. Arrestations de mes 2 autres oncles Sahnoun Mohamed et M’hamed( frère de othmane et baya. Torturés et emprisonnés jusqu’enn61 dans plusieurs prisons. Leur cousin sahnoun Boualem et Mustapha. Torturés et prison. Mon autre tante leur sœur fut une grande militante à Miliana. Sa maison fût dynamitée :elle fut grièvement blessée : sa fille adoptive très jeune mourut dans l’explosion comme de nombreux résistants qu’elle hébergeait. Chez nous :délation car l’homme à la cagoule accompagnait les parachutistes beaucoup de délation avec cagoule toujours. D’autres informations à vous dire encore et des photos. Je souhaiterai