KABLI Abderrahmane
A survécu à la disparition forcée.
Né le 09/11/1937. Instance d’emploi chez Diaz. Rue Millet. Enlevé le 4 avril 1957 par les gardes mobiles. Pas de réponse de l’armée octobre. (SLNA)
Son neveu nous écrit le 19 mai 2025 :
« Concernant mon père [Kabli Abdelkader, voir sa notice], il a été écroué pendant quatre mois au niveau de la villa Nador, entre le golfe et le boulevard des martyrs (ex boulevard Brue). Il a été relâché grâce à son patron, Monsieur Dura, parce que ma grand mère allait réclamer tous les jours son intervention pour le rechercher car elle était sans nouvelles.
Concernant mon oncle [KABLI Abderrahmane] , qui a participé à la grève des étudiants de mai 1956, il a été emprisonné jusqu’en 1962 au camps de concentration de Bossuet, Sidi Bel Abbès, appelé aujourd’hui Ras-el Ma.
Mon père et mon oncle ont très peu évoqué cela, en dehors du fait qu’à la villa Nador, les prisonniers étaient entassés les uns sur les autres, genre une cinquantaine d’hommes dans une petite chambre.
Un jour quand j’avais 15 ans, en feuilletant un album photo familial, j’ai demandé à mon père pourquoi il avait la boule à zéro sur une vieille photo. Il me raconta qu’en sortant de Nador, il avait attrapé des poux lors de sa détention. Et qu’en se retrouvant dans son quartier natal a Hama Belcourt, il se fit la boule à zéro grâce à un pari fait avec ses amis qui le retrouvait et pour conjurer les poux de la détention.
Par ailleurs, je sais qu’en 1959, mon père, mon oncle aîné et ma grand mère ont rendu visite à mon oncle emprisonné au camp Bossuet. »