MAHIEDDINE Boudjemaa *

MAHIEDDINE Boudjemmaa

Né le 03/04/1914. Employé au marché Barnave. 8 enfants. Enlevé le 14 août 1957 par les bérets rouges. Toujours recherché en août 1959. (CV)

Mort sous la torture à la villa Les Grottes. Une rue d’Alger, à Belcourt, porte son nom.

Notice biographique:

« Mahieddine Boudjemaâ dit Tahar est né le 3 avril 1914 à El-Aouana dans la Wilaya de Jijel. Fin lettré en langue arabe, il avait une vaste connaissance du Saint Coran. Il était l’élève du Cheikh Larbi Tébessi (que Dieu ait son âme) dans la mosquée Ibn Khaldoune, Belcourt, une mosquée qui servait aussi de cache-armes pour les fidayine de Belcourt.

Notre chahid Mahieddine Boudjemaâ utilisait aussi le marché des Halles centrales pour cacher les armes. Il y faisait passer également des tracts pour les frères.

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Il se réunissait souvent avec ses frères d’armes à la mosquée Ibn Khaldoun de Belcourt, ainsi qu’à la maison de « caïd Mahmoud », qui était mitoyenne à se demeure et qui avait une sortie donnant sur le quartier populaire de Lâaquiba. Travaillant au port d’Alger, il était responsable des agents de liaison des moudjahidine. Lui-même faisait le relais entre Belcourt et Jijel, il quittera ensuite le port pour le marché de « Barnave » où il y travaillera jusqu’à son arrestation par les paras et les bérets rouges de la 10e division de parachutistes du général Massu. Transféré à la villa « la grotte » située dans la rue Charles Sebing, et qui servait de lieu de torture, il y subira d’abominables tortues sous lesquelles il succombera comme martyr dans la voie de Dieu et au service de la patrie. Son épouse le regardait en train d’être torturé de la terrasse de la maison de la famille Ouatiki, celle-là même qui a vu une de ses filles. Saliha, tomber sous les balles des soldats français, le 11 décembre 1960.

Le chahid, qui a sacrifié sa jeunesse et sa vie pour la patrie, laissa une veuve et huit enfants, tous en bas âge et sans aucune ressource. La rue Charles Sebing où il était domicilié et où il est mort en martyr porte aujourd’hui son nom. » (Cité par L’Echo de Jijel, http://www.jijel-echo.com/Le-chahid-Mahieddine-Boudjemaa)

Abréviations des principales sources utilisées :/p>

SLNA : « Fiches de renseignement » du Service des Liaisons Nord-Africaines : « Personnes arrêtées, demandes de recherche transmises au commandement militaire », ANOM, 91/ 4 I 62.

Liste SLNA : mention sur une liste de rappels adressée à l’armée par le SLNA en octobre 1957, la fiche de renseignement correspondant n’étant pas archivée). ANOM, 91/ 4 I 62

CV : Jacques Vergès, Michel Zavrian, Maurice Courrégé, Les disparus, le cahier vert, Lausanne, La Cité, 1959.

Archives Teitgen : Archives confiées par Paul Teitgen à Georgette Elgey, Archives Nationales, 561AP/41.

SHD : divers fonds du Service Historique des Armées, GR 1 H

CS : archives des deux commissions de Sauvegarde des droits et libertés individuels (1957-1962), Archives Nationales, F/60/3124-F/60/3231.

Presse algérienne (1962-1963) : documents fournis par Malika Rahal.

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