CHERIF TAHAR Omar
Docteur de L’Arba. Lieutenant de réserve. Kouba. Disparu le 15 mars 1957, route de L’Arba. (SLNA) ; Ouverture d’un dossier de recherche en 1958 (cabinet du général Allard, SHD, 1 H 2698) : il est vide.
Selon Gilbert Meynier, Histoire intérieure du FLN, p. 328, le docteur Chérif Zahar est « mort sous les tortures ».
Voir le témoignage filmé de son épouse.: https://www.ina.fr/video/1757741001005
Abréviations des principales sources utilisées :/p>
SLNA : « Fiches de renseignement » du Service des Liaisons Nord-Africaines : « Personnes arrêtées, demandes de recherche transmises au commandement militaire », ANOM, 91/ 4 I 62.
Liste SLNA : mention sur une liste de rappels adressée à l’armée par le SLNA en octobre 1957, la fiche de renseignement correspondant n’étant pas archivée). ANOM, 91/ 4 I 62
CV : Jacques Vergès, Michel Zavrian, Maurice Courrégé, Les disparus, le cahier vert, Lausanne, La Cité, 1959.
Archives Teitgen : Archives confiées par Paul Teitgen à Georgette Elgey, Archives Nationales, 561AP/41.
SHD : divers fonds du Service Historique des Armées, GR 1 H
CS : archives des deux commissions de Sauvegarde des droits et libertés individuels (1957-1962), Archives Nationales, F/60/3124-F/60/3231.
Presse algérienne (1962-1963) : documents fournis par Malika Rahal.
Le Docteur Omar CHERIF ZAHAR avec un Z et non TAHAR était médecin à L’Arba. Voici une interview de son épouse qui raconte dans quelles circonstances il a disparu. http://www.ina.fr/video/1757741001005
Vous pouvez remarquer que la journaliste, Elise LUCET, a du mal à supporter qu’on dise que l’armée française ait pu l’enlever. elle corrige comme par réflexe « enlèvement » en disant « arrestation ». Plus loin, elle se rattrape un peu en disant « arrestation, enlèvement », puis de nouveau plus loin « arrestation ».
Je suis le neveu d’Omar CHERIF ZAHAR et moi aussi, tiens comme c’est bizarre, médecin. Toute la famille l’admirait beaucoup pour sa générosité son sens de l’humour et son amour légendaire et réciproque pour Leila. Ses patients le vénéraient pour ses qualités professionnelles et humaines et en parlent encore, les plus vieux ou leurs enfants, avec plein d’éloges et de nostalgie. Une rue d’Alger porte aujourd’hui son nom et une place à L’Arba. Mais également, son nom a été gravé dans le marbre sur une stèle de la faculté de médecine de Paris, avec beaucoup de délicatesse, à coté de « morts pour leur patrie », dans la liste « morts pour leur devoir ».
Merci pour ce précieux témoignage. Savez-vous quelque chose au sujet du jeune homme de 17 ans, « élève à l’école Sarrouy » et portant le même nom, dont parle la fiche suivante ? Fabrice Riceputi
Je confirme que ses anciens patients et leurs enfants témoignent encore aujourd’hui de la bonté de cette homme.
Je m’apelle Sadri Hamel, ma mère est la nièce de Leila, et tient comme par hazard aussi je suis médecin.
Le monde est petit, en discutant avec la femme d’un patient, de l’Algérie et de la guerre d’Algérie elle m’a parlé de son enfance à Larbaâ et du docteur Chérif disparu. A ce moment je me suis rappelé l’histoire que m’a raconté ma mère en parlant du mari de tata Leila, un frisson m’a traversé, mais j’avais un doute sur la ville de larbaa, doute vite dissipé en appelant ma mère.
Juste pour dire que les gens s’en souviennent encore et même en France.