AOUIS Abdelkader ben Mohamed*
Victime de disparition forcée. N’a pas survécu à la disparition forcée.
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Dans leurs recherches, ses proches se sont adressés à la préfecture d’Alger. Une fiche du Service des liaisons nord-africaines indique qu’il est né le 2 mai 1930 à Saint-Eugène (auj. Bologhine), qu’il est facteur télégraphiste, qu’il vit 98 avenue du Maréchal Foch (auj. Abdelkader Ziar) et qu’il a été enlevé le 8 février 1957 à 11h, à son domicile, par les parachutistes. Le Service des liaisons nord-africaines (SLNA) renouvelle cette fiche à deux reprises.
L’une de ces fiches indique la réponse donnée le 13 mai 1957 par l’armée à demande d’information qui lui a été transmise par le SLNA. Abdelkader Aouis est dit « abattu lors d’une tentative de fuite le 13 mars 1957 ». Selon les historiens, cette version de la tentative de fuite est souvent une version mensongère utilisée par les parachutistes lorsque la personne est morte durant sa détention, soit qu’elle a été torturée à mort, soit qu’elle a été assassinée. Abdelkader Aouis est donc vraisemblablement mort durant sa détention.
Au cours d’un entretien, l’historien Mohamed Rebah — originaire de Saint-Eugène et lui aussi enlevé à cette période — confirme que Abdelkader Aouis n’est jamais revenu.
Sources concernant Abdelkader AOUIS
- Fiche de renseignement du Service des liaisons nord-africaines (SLNA), Archives Nationales d’Outre-Mer (ANOM / Aix-en-Provence, France).
- Dossiers « Abattus » dans le carton 91/4 I 213 des archives de la préfecture d’Alger, Archives Nationales d’Outre-Mer (ANOM / Aix-en-Provence, France).
- Entretien de Mohamed Rebah avec Malika Rahal et Fabrice Riceputi, Alger, 25 septembre 2023.