AMRANI Belkacem *

AMRANI Belkacem

78 ans. Facteur retraité. Légion d’honneur. Médaille militaire. Mutilé. Propriétaire. Enlevé le 27 mai 1957 par les parachutistes. Pas de réponse de l’armée en octobre. (SLNA). Beau-père de l’avocat Ali Boumendjel. A définitivement disparu.(Entretien avec l’historienne Malika Rahal, qui nous a fourni la photographie de B. Amrani 13/09/2018).

 

Abréviations des principales sources utilisées :/p>

SLNA : « Fiches de renseignement » du Service des Liaisons Nord-Africaines : « Personnes arrêtées, demandes de recherche transmises au commandement militaire », ANOM, 91/ 4 I 62.

Liste SLNA : mention sur une liste de rappels adressée à l’armée par le SLNA en octobre 1957, la fiche de renseignement correspondant n’étant pas archivée). ANOM, 91/ 4 I 62

CV : Jacques Vergès, Michel Zavrian, Maurice Courrégé, Les disparus, le cahier vert, Lausanne, La Cité, 1959.

Archives Teitgen : Archives confiées par Paul Teitgen à Georgette Elgey, Archives Nationales, 561AP/41.

SHD : divers fonds du Service Historique des Armées, GR 1 H

CS : archives des deux commissions de Sauvegarde des droits et libertés individuels (1957-1962), Archives Nationales, F/60/3124-F/60/3231.

Presse algérienne (1962-1963) : documents fournis par Malika Rahal.

1 Commentaire

  1. Anne Guérin-Castell Répondre

    Bravo pour le travail réalisé.
    Quelle émotion en lisant tous ces noms, en imaginant à partir des quelques informations disponibles la vie brisée d’une personne, de chacun des membres de sa famille !

    Amrani Belkacem, cet homme élégant avec sa canne, mutilé de guerre, qui vivait aux Sources, est le père du poète Djamal Amrani, dont la sœur avait épousé Ali Boumendjel. Djamal lui-même a été arrêté en 1957 – il avait 22 ans – et torturé dans le commissariat de Birmandreïs (aujourd’hui Bir Mourad Raïs) dont Les Sources dépendaient administrativement :

    Ma mémoire est un grand cimetière
    qui me raconte la leçon des ténèbres
    et qui monte à ma bouche les noms
    d’Amirouche, de Malika Gaid, de Bougara
    dans un gazon éthéré
    entre fusils et points de mire.

    Le début du livre « Le Témoin » (Éditions de Minuit, 1960), dans lequel Djamal Amrani raconte les humiliations et les tortures subies :

    «Moi, Djamal Amrani, né le 29 août 1935 à Aumale, fils de Belkacem Amrani, receveur des P. T. T en retraite, ancien combattant mutilé de guerre à 75 %, médaillé militaire, croix de guerre avec palmes, promu chevalier de la Légion d’honneur le 14 juillet 1956, frère d’André Amrani, agent technique de la société Française de Radio, travaillant pour la défense nationale, et beau-frère de Me Ali Boumendjel, tous trois disparus dans les circonstances que je dirai, je déclare sous la foi du serment que tout ce qui suit est absolument authentique. Cette histoire n’est du reste pas seulement celle d’une famille algérienne : c’est celle de centaines et de milliers d’entre elles.»

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