TEBESSI Larbi
Né en 1891 à Astah, de son vrai nom Larbi Djadri (parfois Ferahti.). Président de l’Association des Oulèmas, qu’il rallie au FLN en 1956.
« Il fut enlevé de son domicile à Alger, le 4 avril 1957, par des civils déguisés en parachutistes. Les militaires nièrent toujours avoir arrêté et détenu Larbi Tébessi [1]. On n’eut plus jamais de nouvelles de lui. Après l’échec du putsch d’avril 1961, le bruit courut à Alger que des prisons clandestines avaient été découvertes et que parmi les morts-vivants qui y croupissaient se trouvait Larbi Tébessi. Cela ne fut jamais confirmé. »
[1] Le commissaire chargé de l’enquête ne semble guère douter de l’implication des forces de l’ordre, policières ou militaires, puisqu’il écarte un enlèvement par les ultras européens et par les « rebelles ». Voir son rapport ci-dessous, ainsi que la déposition du fils de Larbi Tébessi;
Patrick Kessel et Giovanni Pirelli, Le peuple algérien et la guerre, lettres et témoignages 1954-1962, Maspero, coll. Cahiers Libres n° 41-42-43 et Einaudi Paris et Turin, 1962, p. 339, n. 7.
Rapport du commissaire Honoré Gévaudan (archives Paul Teitgen) :

Procès-verbal de l’audition de Lamine Tébessi par le commissaire H. Gévaudan (archives Paul Teitgen) :

